?6 Description of Plague: [ CHAP. II. de l'homme, la conséquence est une inflammation aiguë de cet organe (entérite) qui est suivie presque toujours d'une septicémie mortelle. De même les spores entrés dans le poumon y causent d'abord une pneumonie qui donne lieu ensuite à la septicémie. Similarity between plague and anthrax. " Or, dans la peste, nous trouvons vis-à-vis d'une maladie qui ressemble sous beaucoup de points au charbon. " La plus faible quantité du bacille spécifique virulent inoculé aux souris et aux rats, les tue invariablement par septicémie, sans qu'une réaction locale apparente se produise. Degree of susceptibility of man to plague. " L'homme, de son côté, ne prossède pas cette susceptibilité maxima pour le bacille de la peste; il y est jusqu'à, un certain point réfrac- taire. Par conséquent, chez lui, l'entrée dans le corps du bacille se marque toujours par une réaction locale plus ou moins intense, et ce n'est que dans un certain nombre de cas que la localisation primaire des bacilles est suivie de septicémie. Local reaction in the lymphatic glands. " Mais il y a une particularité dans la peste qui la distingue d'autres septicémies connues; c'est qu'en général, la réaction locale causée par l'invasion du bacille de la peste, ne se produit pas à l'endroit de l'inoculation même, mais dans les glandes lymphatiques de la région correspondante. Buboes. "Cette réaction s'accuse surtout par un gonflement douloureux plus ou moins prononcé des glandes. Ce sont précisément ces glandes gonflées, que l'on appelle bubons, et qui depuis longtemps, sont considérées comme le symptôme le plus caractéristique de la peste et qui lui ont valu le surnom de peste bubonique. Cases in which the bacillus does not penetrate beyond the affected glands. " Au commencement de la maladie, les bacilles sont confinés exclu- sivement dans ces glandes; ils s'y multiplient et créent par cela, outre les altérations locales, des symptômes généraux plus ou moins graves. Dans un certain nombre de cas, les microbes restent dans les glandes pendant toute la durée de la maladie; ils n'entrent ni dans le tissu qui se trouve autour des glandes ni dans le système vasculaire. L'organisme qui lutte contre eux, réussit à les empêcher de pulluler davantage et à les tuer enfin sur le champ de leur premier déve- loppement. Les tumeurs glandulaires finissent alors, dans un petit nombre de cas, par être résorbées, ou, dans la majorité des cas, leur pulpe est transformée en pus; les cas de ce genre sont ordinairement suivis de guérison. Cases in which the bacillus enters the general system. "Dans une autre catégorie de cas, l'organisme succombe dans la lutte contre le bacille. Il n'est pas en état de le confiner dans les glandes. Le microbe vainqueur rompt pour ainsi dire le filtre que l'organisme lui oppose et pénètre dans le tissu avoisinant et finale- ment dans le sang où il se développe librement. Nous avons alors la septicémie qui est toujours fatale.